J’ai toujours voulu, tout au long de ma vie d’artiste, privilégier la sculpture de l’émotion, des sentiments éprouvés, en fait, la sculpture du Vécu.

L’intime est pour moi, sans fausse pudeur, mon lieu de repli, de résistance, ma ressource indicible… l’intime est révélateur de notre propre conscience.
Je pense aussi qu’il permet à l’artiste, comme à celui qui découvre son œuvre, une forme d’autonomie face à cette œuvre donnée à voir, à comprendre, à ressentir. Le corps se substitue à la matière tout comme la matière se substitue au corps, et appelle le sensible, l’émotion, l’intimité, le partage…

Ma sculpture parle de moi dans ce qu’il y a de plus intime, mais elle parle aussi des autres… les autres… ceux qui se reconnaissent en elle, à travers ces corps de femme sensuels ou bouleversants. Elle est mon autoportrait, franc et sincère, délicat et sensible, réaliste ou magnifié.

 

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