Diplômée de l’école Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, elle mène de front son activité d’architecte du paysage et sa recherche plastique. Son travail se situe à la frontière du photographique et du pictural, de la photographie et de la sculpture.

C’est avec une réelle fascination pour l’écriture des corps qu’elle pratique le dessin et la sculpture. Par la gestuelle du trait, le fil qu’elle tord ou la glaise qu’elle pétrit, elle cherche à traduire les galbes, les tensions, à saisir l’énergie de l’instinct vital. Avec chevaux et nus pour motifs récurrents, elle interroge la sensualité du cheval et l’animalité de la femme, aux courbes sciemment exacerbées.

De manière instinctive et non académique, elle s’empare du média photographique et continue d’explorer, dans un contact au plus intime, presque peau contre peau, la tension, l’émotion mais aussi la puissance graphique du cheval en mouvement. Retravailler les clichés fait partie de son travail. Les formes et la lumière comme autant de matière picturale, de matière première à sculpter comme la glaise : juste forcer le trait, marquer les ombres, accentuer les galbes. Entre le près et le loin, entre chair et pierre, l’animal se transforme en autre chose et se fait roc.

La charge sensible et émotionnelle de son écriture plastique a quelque chose d’universel. Elle renvoie à la brûlure existentielle de chacun, de bien avant les mots. Elle témoigne de notre profonde - fut-elle équine - humanité.

 

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